Schibboleth – Actualité de Freud – & מכון אינטר-דיסציפלינרי שיבולת , נוכחותו של פרויד ont l'honneur de vous convier à leur prochain colloque le 30.10 et 1.11 au Beautiful Israël Center, Tel Aviv.
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Quelques axes en Abstract L’identité, notion omniprésente et paradoxale devenue tant point de fascination que point aveugle, soit totem, fétiche ou relique, expression d’une revendication de foule, narcissiquement réparatrice, soit tabou, figure de déni et de haine de la différenciation. Or, l’identité, dans la continuité dialectique avec la transmission indéfinie, qui échappe, est une construction infinie dans un entre-deux métaphorique entre tradition et création, biologique et symbolique, déterminisme et libre-arbitre, marquant une série de processus, d’illusion-désillusion, d’identification, de symbolisation, de subjectivation, d’individuation, et leurs avatars. Elle est constitutive du développement de l’enfant, de l’adolescent, jusqu’à l’homme-femme âgé(e), de la construction du sujet, individuel, collectif - politique, de l’idée de peuple, construction en devenir depuis l’intériorisation de « l’édifice invisible » (Freud), sa consistance, sa substance, sa permanence. Une clinique du contemporain dégage les enjeux anthropologiques, psycho-pathologiques, juridiques, idéologico-sociologiques, culturels, cultuels et politiques. Que devient en effet la construction de l’identité (de son sentiment) aujourd’hui, entre culture du narcissisme, du virtuel, de l’indifférenciation, dogme de l’universalisme du générique, et du relativisme culturel, du neutre et idéologie du genre, des « droits-de-l’hommisme » sans limites, crise de la temporalité et de la transmission, de la et des représentation(s) et des institutions (dont des positions soumises à des pressions groupales compactes, et révisant des repères symboliques structuraux, historiques, juridiques, valideraient des délires collectifs de filiation, des postures victimaires en envie projective et rivalité mimétique comme identité totalisante essentialisée, et légitimeraient – et provoqueraient – la violence, en fragiliseraient la démocratie même, et les démocraties) ? Aborder à titre paradigmatique mais aussi singulier la formation du peuple Juif, autour d’un fond commun, d’un surmoi culturel, d’une vérité historique, produit de modalités spécifiques de la transmission. Qu’est-ce qui fait son unité de par sa pluralité et son altérité fondamentale même ? Et quels dangers de fractures aujourd’hui en Israël et avec, et en les diasporas ? Qui est Juif ? Dans une Europe ou face à une Europe, prêcheuse de honte, en quête de retrouver une pureté originelle, en oubli volontaire et en faillite d’identité, alors mortifiée, en haine identitaire (en en jouissant y compris par délégation), de frontières psychiques et physiques. « Le problème Juif » est celui que pose aux antisémites l’identité attachée au nom « Juif », qui ouvre à l’infini, à l’indéfini de la pensée : elle leur est une représentation énigmatique et intolérable ! Le peuple Juif en tant qu'il a horrifié l'identité totalitaire qui objective le quelqu’un que je suis. Comment se nouerait aujourd’hui précisément ce qui fait peuple, et comment le groupe régresserait-t-il en foule ? Selon Freud « Moïse a créé le Juif », un « caractère Juif… avec la claire conscience d’une identité intérieure, le mystère d’une même construction psychique » – de par des modalités singulières de transmission. Alors, qu'est-ce qu'un Juif ? Lorsqu’on lui raconte une histoire, il la connaît déjà dans une autre version ! Nommer : porter un nom, c’est se porter vers un nom. L’humour est cette métaphore du sujet pris dans la métonymie de la tradition : l’étrangèreté intime subsume un état d’arrestation et fait éclater les stéréotypes aliénants. La judéité, c’est-à-dire le rapport personnel et singulier qu’un individu entretient avec son origine juive, trouve dans certaines œuvres littéraires, cinématographiques, musicales … une résonance majeure. Quel rapport alors entre l’identité de peuple et celle de nation ? On s’interrogera sur l'identité juive à travers l'histoire de l'idée de Nation Juive et du retour sur la terre d’Israël, tel que le sionisme, alliance d'un peuple et d'une terre au nom d'une loi, et d’abord une façon d’être, de vivre (M. Bar Zvi), en précisant qu’au lendemain de la Shoah, le peuple Juif recouvre ce qu’il avait perdu et qui lui avait manqué depuis vingt siècles : la terre et la guerre ? Qu’a produit le concept d’« État juif démocratique » ? En quoi l'identité juive se différencierait-t-elle simultanément de toute autre ? Comment s'acquiert-elle ? Peut-elle se perdre ? Quelle est la signification de rites essentiels et le rôle de la tradition, et de sa capacité à co-exister, voire à participer à la création, dans la constitution et le développement de l’identité collective et personnelle ? Comment cette identité s'est-elle constituée dans l'Histoire et parfois contre elle ? Comment concilier, au sein de l’État d’Israël, les exigences de la tradition juive et les défis de la modernité démocratique, « la liaison intime entre l’appartenance religieuse et l’appartenance nationale » ? Les Juifs ont inventé une nouvelle manière d’appartenir à la modernité, ils se considèrent comme des « je » tout en se sentant un peuple, un dire « nous ». Ceci interroge particulièrement la bio-éthique, le féminin (cf. pour et dans le judaïsme), les figures de la parenté, la fonction du droit, la relation travail de culture, science et développements techniques, particulièrement dans le champ de la reproduction et dans celui de la mort, et l’exigence d’élévation de l’esprit, d’une éthique de vérité, et de liberté responsable, intriquant universalisme du singulier et subjectivation. Selon sa démarche habituelle, Schibboleth – Actualité de Freud propose d’aborder, (décrypter et analyser les formations et manifestations, voire les symptômes associés à) cette problématique humaine, sociale, civilisationnelle, en croisant les regards et les réflexions issus des différentes disciplines et de diverses filiations et généalogies de pensées (psychanalyse et psychopathologie, histoire, droit, philosophie, analyse des idéologies, des discours, des images, des médias, sciences (géo-)politiques, du vivant, des religions, art, littérature, cinéma…). M.G.W.
Participation aux frais
70 Euros / 300 Shekels tout le colloque, une journée et demi, collation matin, déjeuner et pauses incluses
45 Euros / 190 Shekels ; une journée, collation matin, déjeuner et pauses incluses
30 Euros / 130 Shekels la demi journée, collation matin, et pauses incluses. les étudiants de moins de 28 ans sont libres de participation aux frais pour le colloque
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